Faire du théâtre en grand groupe, quelques pistes

• ​​​​​​des personnages trop nombreux souvent dénués de psychologie riche et parfois réduits à des stéréotypes ou à des figurants ;
• une quantité de texte à maîtriser par chaque élève réduite ;
• quelques personnages plus importants que d’autres, ce qui risque de privilégier certains élèves en leur donnant les rôles principaux.

Paradoxalement, les scènes de théâtre à seulement deux personnages sont les plus simples à mettre en scène avec sa classe.
En effet, il s’agit de constituer deux groupes d’élèves, chacun représentant l’un des personnages. Un accessoire commun, ou un tee-shirt d’une même couleur, suffira à unifier le groupe lors de la représentation.
Au sein de chaque groupe, les répliques sont réparties selon plusieurs modalités, qui peuvent tout à fait alterner au cours d’un échange :

• distribution d’une ou de plusieurs répliques à chaque élève, chacun intervenant à son tour ;
• travail de chœur : tous les élèves du groupe prononcent ensemble certaines répliques ;
• prise en charge d’une même réplique simultanément par deux ou trois élèves.
   

Il est alors intéressant de décider au préalable avec la classe si telle ou telle réplique mérite d’être dite en  chœur, à plusieurs, ou par un seul acteur.

Les mouvements et déplacements seront, si la scène choisie s’y prête, effectués par certains élèves détachés du groupe, les autres se chargeant de la voix, ou par le groupe dans son ensemble, qui devra ne faire qu’un.

Cette organisation permet à tous les élèves d’être présents simultanément sur scène, sans attente en coulisse souvent synonyme d’ennui ou de dissipation. Comme on l’a déjà dit, elle évite également de privilégier quelques élèves en leur donnant un rôle plus important qu’à d’autres. De plus, elle peut assurer la cohésion dans la classe, car du travail de chacun dépendra la réussite de tous.

Bien sûr, trois personnages donneront lieu à la formation de trois groupes. De même, les didascalies peuvent être prises en charge par un autre groupe, remplissant la fonction de narrateur ou de récitant, que l’on placera à l’avant ou à l’arrière de la scène selon l’importance de leur narration.

Quelle quantité de texte jouer ?

Les  pièces s’adressant à des élèves de cycle 3 sont souvent assez longues.
Dans un contexte scolaire, il semble difficile de jouer une telle pièce en intégralité. On peut néanmoins souvent se contenter de la première et de la dernière scène, et éventuellement d’une scène intermédiaire au choix : en effet, mieux vaut présenter à son public deux ou trois scènes parfaitement maîtrisées qu’un texte trop long et balbutiant.
Rien n’empêche cependant d’assurer à son public la compréhension de l’intégralité de la pièce en  lui lisant ou en lui racontant un résumé des scènes écartées. Ce résumé peut d’ailleurs tout à fait donner lieu à une production d’écrit.

Dans cette scène à deux personnages, le groupe d’élèves de droite joue l’un des personnages, qui s’efforce de réveiller l’autre, joué par le groupe de gauche. Les quatre élèves en position debout se partagent la narration.